Yuja Wang, piano Stravinsky, Scarlatti, Brahms, Ravel

Pour ceux qui ne connaissent pas cette pianiste, cette vidéo,répondra à cet oubli impardonnable
2è récital discographique chez DG. Le premier était paru en mai 2009, regroupant Chopin, Ligeti, Scriabine, Liszt (Yuja wang: récital Chopin, Ligeti, Scriabine, Liszt, 1 cd Deutsche Grammophon). D’emblée ce qui frappe l’oreille à l’écoute de cet enregistrement réalisé en janvier 2010 à Hambourg, c’est la digitalité incandescente, l’agilité magicienne, une force technicienne qui fait feu de tout bois, et crépitement de chaque note. La versatilité de la musicienne chinoise égale évidemment son aîné dans la même écurie, Lang Lang et la finesse rythmique de son confrère Yundi Lee, ex DG devenu il y a peu artiste Emi classics.

De toute évidence le tempérament de la jeune pianiste prendra de plus en plus d’importance au sein de DG, département piano. Au début de sa carrière (elle n’a que 22 ans) à n’en pas douter brillante tant les capacités de la nouvelle artiste sont multiples, nous voici confrontés à un récital cousu main dont évidemment les Variations d’après Paganini de Brahms (et non de Rachmaninov), compose la curiosité principale: feu haletant, précision digitale, intensité renouvelée: les 24 variations, après exposition du thème premier démontrent une diversité de climats et de jeu très impressionnante. Brouillonne dirons les mauvaises langues, habitués à tirer sur les jeunes herbes en devenir et célébrer toujours leurs perpétuelles idoles.

Dans les 3 mouvements de Petrouchka, transcription du compositeur Stravinsky soi-même, certes parfois, derrière l’engagement interprétatif se cherche une vision, une unité de ton qui renforcerait pourtant l’architecture et la liaison des parties. Miss Wang verrait-elle par le détail plutôt que par épisodes puis croissance? Son Brahms révise ce jugement: le défi des difficultés écrites est relevé avec un courage franc, une énergie louable. Les Scarlatti forment une virgule sereine et intérieure, toute de retenue entre l’océan fulminant de Brahms, et la houle enivrante de la Valse de Ravel. D’ailleurs celle-ci est menée avec – enfin- un vrai sens de la gradation et une ciselure des micro épisodes, portés par une tendre et frénétique maîtrise des rythmes. Ce seul morceau peut confirmer le tempérament de la pianiste. On reste cependant sur notre réserve première car en guise de final, le Ravel bien commencé, s’entasse et s’alourdit: la jeunesse a tout donné et s’essouffle dans les tutti de conclusion. Non obstant, la pianiste demeure le talent le plus prometteur de l’écurie Deutsche Grammophon. Talent à suivre bien sûr.

Yuja Wang, piano. « Transformation ». Stravinsky, Brahms, Scarlatti, Ravel. Enregistrement réalisé en 2010. Parution: juin 2010

 

Au programme :

  1. Variations d’après Paganini de Brahms
  2. F. Chopin – Sonate n°2 op. 35
  3. Petrouchka de Stravinsky.

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