Bonjour à toutes et à tous, le facteur de piano Bechstein est à l’honneur cette semaine, c’est une marque de piano bien connu cette fois (enfin, normalement). Pour des générations, le nom de « Bechstein » a été synonyme d’excellence dans la facture de pianos. Des compositeurs tels que Liszt, Wagner et Brahms — pour ne citer que les plus grands — ont exprimé leur plaisir à jouer de ces instruments si typiquement germaniques.
Bon visionnage !
Vidéo : Le facteur de piano : Bechstein
Quelques explications :
Cari Bechstein naquit à Gotha, en 1826. Jusqu’à l’âge de vingt-six ans, il voyagea pour faire un apprentissage complet dans la facture instrumentale, travaillant à Paris et en Allemagne chez des firmes telles que Pleyel, Perau et Pape & Kriegelstein. Après avoir soigneusement appris tous les aspects du métier, il se fixa à Berlin pour y établir sa propre fabrique de pianos, dans laquelle il allait bouleverser la façon dont l’instrument était fabriqué.
Bechstein produisit son premier piano droit en 1853. Mais en apprenant que Liszt cassait régulièrement ses instruments pendant ses concerts, il se mit en devoir de construire un piano à queue assez solide pour résister aux abus imposés par les nouvelles techniques des batteurs d’estrade, mais dont la sonorité restait aussi mélodieuse que celle des pianos « à la française » qu’il avait appris à faire. En combinant les cordes croisées utilisées en Amérique, le son puissant des pianos anglais et la répétition rapide des facteurs français, Bechstein réussit à construire un instrument qui remporta les médailles d’or et d’argent aux expositions respectives de Londres et de Paris. En 1867, ses pianos comptaient parmi les premiers du monde.
Au moment où la firme passa aux mains des trois fils de Carl, Edwin, Carl Jr. et Johann, le nom de Bechstein était connu comme celui d’un facteur prestigieux dont la réputation s’étendit avec la création de succursales à Londres, Paris, Saint- Pétersbourg et Moscou. La firme aménagea aussi des salles de concerts dont une dans Wigmore Street, à Londres, qui est devenue depuis le Wigmore Hall.
La production de la manufacture augmenta son rendement. Au cours de ses sept premières années d’existence, Bechstein n’assembla que cent soixante seize instruments, mais dans les années vingt du XXe siècle, la production annuelle monta à cinq mille unités.
Source : Le Piano de John-Paul William
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