En parlant du Hanon, je vous préviens tout de suite. Il y aura des pleurs, des cris et des larmes, mais pas d’inquiétude, tout ira bien. En effet, encore une fois je vais aller dans le sens contraire du courant. Heureusement pour moi, je ne suis pas le seul hurluberlu à penser ceci. Comment cela se fait-il que tous les professeurs, ou presque, fassent travailler cet ouvrage ? Ces exercices, très répétitifs, sont-ils efficaces ? Les promesses mirifiques de l’auteur, sont-elles fondées ? Pourquoi beaucoup de sites le plébiscitent ?
Ça va faire un peu mal, mais c’est pour votre bien.
Tout d’abord, voici la partition pour ceux qui ne connaissent pas, cliquez ici. Je vous préviens, vous jetez un œil et ensuite direction la corbeille de votre esprit.
Je vais donc répondre à toutes les questions que vous devez maintenant vous posez concernant cet ouvrage.
Au fait ! C’est qui ce « Hanon » ?
C’est un français, né en 1819 et mort en 1900. La première chose que je ne savais pas, c’est qu’il n’existe nulle part. Évidemment nous avons un article sur wiki avec aucune référence bibliographique, sauf un article dans un journal. Autant dire pas grand chose. J’ai beau regarder dans le Dictionnaire de la musique Larousse, l’Universalis en ligne, rien. Pas un mot. C’est tout de même bizarre pour un « gars » qui nous impose autant d’exercices sans raison.
Si vous trouvez quelque chose de sérieux, n’hésitez pas à me le communiquer.
La Rumeur
Juste un petit clin d’œil, voici ce que l’on peut trouver sur wiki :
Serge Rachmaninoff et Josef Lhévinne ont clamé que l’explosion de virtuoses de piano à leur époque était due à l’obligation d’étudier les exercices de Hanon dans les conservatoires russes, où des tests spécifiques imposaient l’exécution de tous les exercices par cœur, à tous les tempi, et dans toutes les tonalités.[réf. nécessaire]
Je souligne ce qui est en gras : [référence nécessaire]. Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas fait de recherches approfondies pour confirmer ou infirmer ce fait, mais j’ai un gros doute… D’ailleurs, même si c’était le cas, je n’y croirais pas une seconde. Vous comprendrez dans un article ultérieur.
Pourquoi tant de professeurs utilisent le Hanon ?
Effectivement, beaucoup de mes élèves, provenant d’environnements différents, m’apportent le Hanon. Quand je reprends un élève ayant déjà pris des cours de piano je lui demande toujours de rapporter tous les livres qu’il a utilisés. Le Hanon revient presque toujours. Le désappointement et l’incompréhension sont grands pour l’élève quand je lui dis qu’il faudra jeter cet objet. Je comprends très bien ce sentiment, pour lui, ce « foin à doigts » est synonyme de progrès. Les promesses faites dans ce livre seraient, dans n’importe quel autre ouvrage, une blague :
On joue entièrement ce volume en une heure; et dès qu’on le possède parfaitement, si l’on répète ce travail tous les jours pendant quelques temps, les difficultés disparaissent comme par enchantement.
Pas moins que çà !
Je passe sur le titre : Le pianiste virtuose.
Bref, je ne vais pas m’étendre, beaucoup de professeurs utilisent le Hanon soit pour des raisons idéologiques (il faut faire 400 fois un exercices pour que l’élève progresse) soit pour des raisons de reproduction d’un enseignement.
J’ai moi même dans mes premières années dû subir cette objet. Pourtant, après mûres réflexions, constatations et doutes je me suis bien rendu compte que je faisais fausse route.
Voici un extrait d’une émission de radio sur France culture :
C’est dans la répétition que l’on progresse.
Oui… et non. La répétition est effectivement un élément indispensable pour tout le monde. Mais les formules du Hanon n’ont aucun intérêt. Il faut travailler dans le détail. Refaire toujours le même motif sur toute la gamme est inutile. Si c’était dans toutes les gammes encore, je pourrais l’accepter. Mais ce n’est pas le cas. C’est soit en Do Majeur soit en Do# Majeur ou mineur.
Il faut toujours travailler avec de toutes petites cellules musicales. Point de translation du clavier dans tous les sens, point de gammes parallèles pendant des heures (je sais que vous grincez des dents). J’apporte une petite nuance pour les gammes. 😉 J’en reparlerai dans un autre article.
Mais alors ! Pourquoi ce succès ?
Je ne saurais comment vous dire. C’est n’est pas en un article de quelques lignes que je vais convaincre qui que ce soit. Tout ce que je peux vous dire c’est que l’enseignement du piano s’apparente beaucoup plus à de l’idéologie qu’à du raisonnement. Un grand nombre de professeurs utilisent telles techniques ou tels ouvrages parce que leur professeur l’utilisait, sans se poser de question. Il ne se pose pas la question de savoir si cet ouvrage est vraiment intéressant conceptuellement.
Comprenez bien qu’il est très dur pour tout le monde de se remettre en cause et de douter de ses convictions. C’est pourtant grâce à cela que l’on progresse. Je vous renvoie vers l’ouvrage Esquisses pour une méthode de piano.
En résumé : Vous n’avez pas 8 heures par jours pour travailler le piano et faire comme Liszt : une heure de gammes, une heure d’arpèges, etc. Donc évitez cet ouvrage sans intérêt, vous économiserez votre temps et votre argent. 😉
Vous pouvez très bien faire des gammes parallèles pendant des heures, vous les jouerez toujours aussi mal si vous ne travaillez pas dans le détail.
J’espère faire un prochain article sur la pédagogie du piano.
AJOUT (22.01.2015) Je vous propose en complément ou en remplacement du Hanon, d’explorer la partie Technique du cahier du Pianiste.
Bonjour,
Quand on se remet au piano à 64 ans après + 45 ans d’abstinence, quels exercices faire pour délier et assouplir les doigts ? Et se refamiliariser avec la lecture de notes ? J’ai besoin d’un recueil, d’un modèle. Il y avait aussi je crois Czerny ? Merci …..
Bonjour,
Je vais essayer de vous répondre, j’imagine qu’un arrêt de 45 ans équivaut à tout reprendre depuis le début, non ? Que vous reste-t-il ?
En effet, avec l’âge les articulations se rigidifient, malheureusement trop tôt pour ceux qui ne s’entretiennent pas. Surtout pour de toutes petites articulations comme la main.
Dans un premier temps, on se remet un peu en marche avec l’échauffement au piano. D’ailleurs un de mes articles vient d’être publié :
http://www.humeur-piano.com/echauffement-piano
Il n’y a pas d’âge pour les exercices. J’ai un élève qui a commencé le piano à 64 ans, et avec du travail, il y a des progrès.
Quel est votre niveau en lecture de note ? Lecture clé de sol et/ou clé de Fa.
La référence est le Dandelot, mais il pratiquement impossible à travailler tout seul. Il y a des sites internet pour s’entrainer à la lecture de notes.
Comme je vous ai dis, il est très difficile de répondre sans un entretien visuel ou par webcam au minimum.
Peut-être qu’avec vos réponses, je pourrais vous en dire un peu plus.
Musicalement.
Sibmol
Administrateur du cahierdupianiste
Bravo ! bien d’accord sur ce point ! Le Hanon et ses exercices répétitifs n’est pas du tout le meilleur moyen pour progresser techniquement ! Il est plus important de travailler intelligemment un aspect technique, plutôt que de le répéter une infinité de fois sans en comprendre la façon dont il fonctionne et doit être exécuté.
Merci beaucoup pour votre commentaire ! Sachez que j’ai reçu une volée de bois vert pour cet article !
D’ailleurs, je vais vous répondre sur les autres articles, surtout celui sur l’aspect rythmique et le métronome. Votre réponse était très intéressante. Je suis entrain de faire des tentatives avec quelques élèves. Je ne vous oublie pas !
J’ai adoré cet article et j’ai écouté l’extrait très intéressant de France Musique. Vraiment, je suis heureuse de pouvoir me débarrasser du Hanon qui m’énervait au plus haut point. Comme je l’avais eu dans ma jeunesse, c’est vrai que je l’ai repris pour me remettre au piano. Mais quel ennui! Une fois la mécanique comprise, on peut se mettre sur le rail et enchaîner. Je me disais que ça « dérouillait » mes doigts comme une sorte d’échauffement. Mais j’ai arrêté car j’ai fait la même constatation que vous: ça n’apporte rien!
Il est vrai aussi qu’il faut évoluer et les méthodes des siècles derniers ne font pas force de loi 😉
Du coup, je commence directement par des morceaux que je connais déjà, puis je travaille ceux en cours…
N’arrêtez surtout pas ce blog!
En fait moi j’utilise Hanon mais dans différentes formes ce qui rend intéressant un travail avec cette méthode : différents rythmes, départs différés des 2 mains. Bref je crée des exercices à partir de l’exercice de base, puis je transpose dans les différentes gammes. Ce n’est pas la méthode en elle-même qu’il faut critiquer à mon avis, mais l’utilisation qu’on en fait.
Il est clair que l’utilisation est plus que perfectible. En effet, la modification des exercices est intéressante. Mais c’est toujours le même problème avec des exercices aussi répétitifs, ce n’est plus le cerveau qui travaille mais les doigts en mode automatique.
D’accord, on sait peut-être pas vraiment qui est Hanon, mais toi t’es qui ?
Personne ! 😀
Et t’as une suggestion ?
Le Hanon c’est très bien en complément, utile pour se chauffer les doigts avant de jouer, comme des étirements en gymnastique
Bonjour,
Article très intéressant, meme s’il m’a fait bondir au 1er abord (j’ai travaillé le piano de 4 à 20 ans environ avec… le Hanon en 2e exercice après les gammes…).Mais là je m’y remets et c’est vrai que la reprise du hanon, après le côté « échauffement » est d’un ennui mortel… Du coup, je reprends le travail des morceaux que je connaissais bien + des études (Moskowski par exemple) pour la technique. Néanmoins, après le Hanon, on m’avait fait travailler du Tausig, qu’en pensez-vous?
Merci pour vos articles très intéressants.
Je ne comprends pas trop votre haine totale du Hanon, tout dépend de ce que vous en attendez. Mon professeur de piano me l’avait fait commencer vers 14 ans après 2-3 ans de morceaux, un exercice par semaine, et à ce rythme j’ai trouvé la plupart des exercices très simples et pas du tout ennuyeux car la concentration sur la force et la régularité à gauche et à droite mobilise toute l’attention et le temps passe très vite.
Il m’arrive de ne pas jouer de piano pendant des périodes de plusieurs mois, voire quelques années, et lorsque je reprends, 10 ou 20 minutes de lutte le premier jour, puis quelques heures (2 ou 3) d’exercices les jours suivants (en faisant des pauses d’un jour lorsque les mains chauffent), et en quelques jours je retrouve la technique de ma jeunesse. Et à l’occasion, pour bien se délier les papattes avant un premier morceau, ou lorsque la pièce est un peu froide pour jouer d’emblée, hop 10 minutes (première partie) ou 20 minutes (parties 1 et 2) de Hanon et ca décolle ! Le turbo. De temps en temps, pour s’amuser, en do# au lieu de do, j’adore, après je peux jouer comme un fou. Après presque 2 ans d’arrêt, j’ai fait 10 minutes (la première partie) il y a 2 jours, je viens aujourd’hui de terminer une petite heure, et mes doigts sont presque complètement dérouillés. Prêts à voler. D’ailleurs je tape 2 fois plus vite sur mon clavier d’ordinateur !
Hanon : un bonheur et un miracle renouvelés à chaque fois ! Quelle méthode permet de recouvrer sa technique aussi facilement et rapidement ? MAIS il faut se concentrer sur chaque note pour que la clarté de chacune d’elle et chaque articulation soient aussi parfaite que possible. Là est la clé.
Bonjour,
Je vois que mon article de 2013 (le temps passe décidément trop vite) suscite encore des réactions. Mais comme votre critique est construite et cohérente je vais donc vous répondre.
Pardonnez mon retard d’ailleurs, je n’ai pas eu de temps pour moi…
Tout d’abord je n’ai pas de « haine » ni totale ni partielle pour Hanon spécifiquement. Il est mort bien avant ma naissance. Ce que je reproche c’est l’utilisation systématique par les professeurs de ce recueil d’exercices.
Je suis fort content pour vous que ces exercices aient pu susciter un intérêt dès le départ, ce ne fut pas mon cas (sachant que j’ai travaillé le Hanon au moins une dizaine d’années) ni pour aucun de mes élèves à qui je le proposais. Je dirais même que plusieurs élèves d’autres professeurs le proposant n’étaient pas non plus satisfaits. Il trouvait cela rébarbatif, ennuyeux et répétitif. Ils avaient le cerveau éteint. C’est exactement l’opposé de ce que veut un professeur de piano.
Je ne vois pas votre commentaire concernant M. Cassard d’ailleurs
D’ailleurs dans votre réponse vous ne soulignez absolument pas l’apport technique ou l’apprentissage de points particuliers concernant un style ou une œuvre, seulement que cela vous permet de vous échauffer les doigts. C’est bien, mais ce n’est pas le propos. Vous pouvez faire des gammes et arpèges pendant aussi longtemps et vos doigts seront chauds.
Donc encore une fois je souligne l’absence totale d’intérêt à long terme. En effet pour la découverte des doigts pour la 1ère fois, cela peut avoir un petit intérêt, mais dès que le cerveau est absent on peut s’arrêter.
Votre dernier paragraphe est de trop, je pense, vous ne devez pas avoir beaucoup lu de méthodes pour dire une chose pareille je vous renvoie vers le Cortot, le Long, le Beringer et les masters of piano, pour ne citer qu’eux, qui sont bien plus utiles.
En tout cas, merci pour votre commentaire.
Allez, je vois que l’article est encore d’actualité puisque récemment commenté…
Je trouve cette « pseudo-polémique » de Cassard un peu « surfaite » et relativement mal argumentée. Ca ressemble à un juste petit coup de polémique sur France Culture, histoire de faire jaser et faire parler de soi… et en plus ça marche… alors finissons en une fois pour toute avec Cassard !
Pourquoi cette polémique est-elle « surfaite » ? Parce qu’il n’y a pas de polémique ! C’est un faux-sujet dans le sens où il n’y a pas d’usage « systématique et unique » du Hanon, ce n’est la bible de personne… Oui, la plupart des enseignements proposent au cours de la formation un tas d’exercices possibles dont le Hanon fait évidemment parti à un moment du parcours, au même titre que les Czerny, le Cortot, les 51 de Brahms, de Bernard Rié, du Little Pischna – et des centaines d’autres ouvrages techniques possibles (jusqu’aux exercices qu’on s’écrit pour soi.).. mais ne faire que ça ? Je n’ai jamais vu nulle part une exclusivité du travail par le Hanon et ce sur des centaines de pianistes venant d’un peu partout. Il n’existe donc « aucun monopole » du Hanon et je n’ai connu aucun professeur ne jurant que par cet ouvrage et rien d’autre…
Maintenant il y a des sensibilités et certains pianistes apprécient de s’échauffer systématiquement avec du Hanon, d’autres non… certains apprécient de travailler la vélocité sur un texte simple comme le Hanon d’autres non… certains aimeront certains patterns pour travailler certaines choses , alors que oui bien sur on le sait, d’autres feront un usage catastrophe du Hanon en abusant de ces exercices à outrance de manière robotique en jouant note à note « sans cerveaux »… mais celui qui aura pris la peine de lire l’introduction de l’ouvrage aura compris comment exploiter l’ouvrage. D’autres verront un challenge à musicaliser ces exercices, à les utiliser pour travailler le legato, à briser la monotonie des répétitions en phrasant différemment à chaque fois…
bref, on l’aura compris ce n’est pas la méthode qui fait le pianiste – mais le pianiste qui en fait usage…. c’est de la première matière à exploiter avec intelligence – ce que préconise l’ouvrage sur les variations à travailler dans tout les sens, alterner les nuances, alterner les rythmes, alterner le légato/staccato d’une main à l’autre etc…
Ceci étant dit , maintenant il est certain que le Hanon est une grosse « référence » et à juste titre, par sa qualité, il a survécu à l’implacable épreuve du temps et à la compétition féroce des méthodes pour piano (on en dénombre pas moins de plusieurs milliers).
Autre argument de Cassard totalement HS : qui concerne une méthode centrée sur les notes blanches – ce qui selon lui – est aberrant. Il aurait bien raison si c’était le cas mais force est de constater que l’argument est encore ici bien fallacieux puisque la première page de l’ouvrage insiste aussi sur la nécessité de travailler dans toutes les tonalités.
Il va de soi que pour des raisons de commodités et de standard, les exercices sont écrits en do majeur mais doivent être transposées dans toutes les tonalités. Aurait-il fallu que l’ouvrage fasse 400 pages en proposant toutes les transpositions ??? Ce n’est pas l’esprit de l’époque où le travail sur les tonalités (et l’aptitude à transposer) était une évidence. D’ailleurs, cela me fait bien marrer de voir les uns les autres se référer au Cortot alors que les standards sont écrits en do majeur et restent à transposer aussi !…
Autre argument : celui de travailler la difficulté directement dans le texte ! C’est justement ce que chercher à éviter les méthodes comme le Cortot (mais bien évidemment le Hanon), plutôt que de se réduire à travailler une difficulté circonstancié – il est bien plus intéressant de travailler l’essence même de la difficulté : ceux qui ont étudié les études de Chopin savent aussi bien que moi l’importance des conseils offerts par Cortot et ses exercices préparatoires qui sont, pour bon nombre d’entre eux, des patterns répétitifs de deux mesures à transposer (du Hanon like)… bref quand c’est Cortot c’est génial, quand c’est Hanon c’est non ?? Allons allons…
Et on pourrait continuer comme ça des lignes et des lignes à relever les incohérences et les contradictions du discours de Cassard….
Je vois que mon message a été censuré ! Qui est dans l ideologie pour ne pas assumer la contradiction ?
Bonjour,
Aucune censure ! 😉
Juste les vacances.
Musicalement,
Sibmol.
J’ai fait 10 ans de conservatoire et n’ai jamais touché au Hanon ! En revanche, une tentative avortée du déliateur de la part de ma professeur ; je crois que la flamme s’est éteinte assez vite vu que je ne faisais pas les exercices demandés.
Bonjour, le déliateur est -il dans la même veine que le Hanon?
Bonjour,
En effet, le déliateur est exactement le même, C’était une très bonne idée des éditions VAN DE VELDE pour se faire de l’argent avec du libre de droit.
C’est à la limite de l’arnaque, mais bon.
Si vraiment vous voulez le travailler, après le cahier du débutant I, II et III, je vous conseille un exercice par semaine.
Et surtout, dès que le cerveau n’est plus concentré et que vous pouvez jouer sans réfléchir, vous pouvez passer au suivant.
Musicalement,
Votre article est, évidemment discutable. Mais le Hanon reste un très bon livre pour s’echauffer et conserver une bonne agilité des doigts. Je l’utilise régulièrement et il me fait progresser. En fait, chacun doit trouver son bonheur ! Je n’ai, par exemple, jamais joué aucune étude de Chopin, et cela ne m’empêche pas d’avoir de la virtuosité. Donc, il est très difficile de vous donner un avis.
Bonjour, article à lire et à comprendre comme on veut.Pour ma part, au second degré.
Je suis professeur et adepte du Hanon ( et oui ), non pas en jeu répétitif, mais en échauffement déjà, et ensuite, à varier sur plusieurs tonalités, plusieurs rythmes, à devenir créatif.
Ensuite, exemple d’un élève qui a raté l’entrée en DEM pour motif de faiblesse technique. Ses anciens professeurs ne lui avaient jamais fait bosser ni gammes, ni Hanon, ni Czerny, un peu de Bach et beaucoup de Chopin. Dextérité faible, force musculaire, je n’en parle même pas. Et il travaille depuis le début dans le détail.. Comme quoi !
Depuis qu’il bosse et les gammes et le Hanon, la progression est incroyable.
Alors perso, je dis oui au Hanon et heureusement qu’il existe. Ce gamin a des chances d’aller en DEM à la rentrée.
Bonjour, Alfred Cortot partageait le même avis concernant le Hanon.
Pour avoir pratiquer le Hanon au niveau débutant, ça aide à l’indépendance des doigts et à la musculation. Lorsque le niveau augmente, effectivement, on entre dans l’automatisme, on perpétue des erreurs.
L’avantage du Hanon est qu’il peut être pratiqué en autonomie. La méthode Cortot est moins accessible et nécessite sans doute un accompagnement. Pour l’avoir essayer en autodidacte, ça demande des efforts plus important. Toutefois, les sensations sont différentes et on arrive à sentir qu’il agit sur le cerveau car on travaille plus en pleine conscience. C’est au début déstabilisant. Si ça peut aider….Philippe
Le Hanon bien que antimusical je le reconnais il permet un moyen RAPIDE de délier les doigts pour qu ils aient la même agilité la même force
Et d acquérir la carne sous les doigts !..
Il n est pas sans intérêt
Le n 1 travaille l écartement du 4 eme doigt connu pour être faible
Le n 2 travaille le 1 et renversement des accords à 3 sons
Le 3 aussi etc…
Ensuite il permet de jours en jour de voir les progrès en augmentant le tempo
En apprenant à l élèves à ECOUTER le métronome sans avoir de contrainte mélodique ou harmonique
Ensuite bien sûr le travail des gammes et des arpèges est indispensable
Ce qui n empêche pas de jouer des études Moskovski etc…