Je tenais à vous signaler la fin d’une année de travail. Mais ça y est ! L’article sur l’échauffement au piano est enfin publié ! Fnor (administrateur de Humeur piano) a gentiment accepté mon article, j’en profite d’ailleurs pour le remercier ici.
Ingolf Wunder commence son éducation musicale par le violon. Il n’a alors que quatre ans. Quelques années plus tard, son talent au piano est révélé. Il intègre les conservatoires de Klagenfurt en Allemagne et de Linz en Autriche, puis l’Universität für Musik und darstellende Kunst de Vienne. Le pianiste polonais Adam Harasiewicz devient son mentor. À l’âge de 14 ans, Ingolf Wunder débute à la salle Schubert du Konzerthaus de Vienne. Deux ans plus tard, il interprète le 3e concerto pour piano de Sergueï Prokofiev au Théâtre des Champs-Élysées avec l’Orchestre National de France et Emmanuel Krivine. Cette saison, Ingolf Wunder est accompagné par l’Orchestre radio-symphonique de Francfort, le NHK Symphony Orchestra de Tokyo, l’Orchestre symphonique de Vienne, le l’Orchestre radio-symphonique de Berlin ainsi que l’Orchestre philharmonique de Varsovie. Il se produit dans des salles aussi prestigieuses que le Conservatoire de Musique de Genève, le Konzerthaus de Vienne, la Philharmonie de Berlin, le Théâtre du Prince-Régent de Munich, la Philharmonie de Varsovie et, last but not least, le Festspielhaus de Baden-Baden. Vous voulez voir le programme ?
Arturo Benedetti Michelangeli (1920-1995) est sans aucun doute l’un des plus fascinants pianistes du vingtième siècle. Au-delà de ses frasques et d’une légende qu’il entretenait volontiers lui-même, Michelangeli sut envoûter durablement son public tant par l’extraordinaire diversité de sa palette sonore que par sa présence magnétique sur scène. Le pianiste s’appuyait pour cela sur une technique irréprochable. Perfectionniste jusqu’à l’obsession, ce travailleur acharné ne laissait rien au hasard, à tel point que l’on reprocha parfois à son jeu une certaine distance. Rien de tel cependant à l’écoute de ce Premier Livre des Préludes de Claude Debussy filmé en 1978. Jouant pour lui-même, donnant vie à chaque pièce, la ciselant jusqu’à la moindre nuance, Michelangeli construit une grande arche où chaque événement a son importance et où un secret réseau de correspondances se tisse au fil des préludes.
Boris Berezovsky, pianiste russe formé par Elisso Virssaladze et Alexander Satz, a joué entre autres sous la baguette de Kurt Masur et de Leonard Slatkin. Il débute ce concert par une Sonate pour piano en si mineur S. 178 de Franz Liszt. Puis, Brigitte Engerer, formée au Conservatoire Nationale de Musique et de Danse de Paris avant de partir pour cinq ans au Conservatoire de Moscou et qui a joué avec les plus grands chefs d’orchestre dont Karajan, viendra en renfort pour interpréter avec lui (et à quatre mains) la célèbre Rhapsodie hongroise n°2 en ut dièse mineur et des Variations pour quatre mains en fa majeur de Chopin.
Réalisation : Pierre-Martin Juban (2008, 50 mn) Coproduction : ARTE France, Idéale Audience, BBC
Ce programme nous permet de retrouver le pianiste soviétique Emil Guilels au Conservatoire de Moscou en 1977 dans son répertoire de prédilection, avec des œuvres romantiques comme la Sonate pour piano n°12 de Beethoven et Arabesque de Schumann, ainsi que de la musique russe dont il est l’un des plus grands interprètes, avec la Sonate pour piano n°3 de Prokofiev et une étude de Scriabine. Chostakovitch disait de lui : « Il combine à la fois une grande liberté d’interprète et un respect absolu des intentions du compositeur ».
Je vous ai trouvé un documentaire intéressant sur l’art de Chopin. Il n’est pas extraordinaire mais il vous permettra de comprendre quelques spécificités du compositeur, et son travail pianistique.
Frédéric Chopin est né il y a deux cents ans jour pour jour, le 1er mars 1810. Après la Folle journée de Nantes, Arte poursuit son hommage au compositeur avec un portrait inédit et plusieurs concerts événements.
Une nouvelle interprétation des concertos pour clavier et orchestre de Bach par le jeune pianiste français David Fray. David Fray est l’un des rares pianistes de la nouvelle génération à avoir signé en exclusivité avec une major (Virgin Classics) à la suite d’un unique concert, donné au Théâtre du Châtelet en juin 2006. Ce soir-là, il avait remplacé au pied levé Hélène Grimaud. Son premier enregistrement, consacré à des œuvres de Jean-Sébastien Bach et de Pierre Boulez, avait paru l’année suivante. En janvier 2008, il enregistre son deuxième disque avec, entre autres, quatre concertos pour clavier et orchestre de Bach, accompagné par la Deutsche Kammerphilharmonie. Le film le suit dans sa quête d’une interprétation personnelle de ces œuvres à qui Glenn Gould a imprimé sa marque.
Sous la direction de Paavo Järvi, la star chinoise se frotte au concerto d’un autre virtuose : Prokofiev.
En septembre 2012, Paavo Järvi a choisi d’ouvrir sa troisième saison à la tête de l’Orchestre de Paris en invitant Lang Lang à interpréter le Concerto pour piano n° 3 de Prokofiev. Dans les années 1920, le compositeur était considéré comme un pianiste de légende. Sa maîtrise technique était phénoménale et sa puissance sonore, étonnante. Salué par une standing ovation du public de la Salle Pleyel, la star chinoise du piano s’est emparé de cette oeuvre avec maestria, alternant passages saccadés et moments fluides. Également au programme, un extrait de L’oiseau de feu de Stravinski.
Genèse de l’un des grands manifestes du romantisme, avec les extraits d’un concert dirigé par Gustavo Dudamel.
Véritable cathédrale sonore, la « Fantastique » de Berlioz n’est pas seulement un chef-d’oeuvre de la musique symphonique. C’est aussi un manifeste du romantisme, qui s’interroge sur le rapport entre l’artiste et la société et qui, pour la première fois en musique, comporte une forte dimension autobiographique. En retraçant sa genèse, le réalisateur Michel Follin montre combien elle est le produit de son époque, et qu’elle a aussi contribué à la changer, ouvrant de nouveaux chemins aux compositeurs à venir. Le film s’appuie sur les extraits d’un concert exceptionnel enregistré en octobre 2009, Salle Pleyel à Paris, le jeune chef vénézuélien Gustavo Dudamel ayant réuni deux orchestres, le Philharmonique de Radio-France et le Simon Bolivar Youth Orchestra of Venezuela, soit plus de cent soixante musiciens qui font sonner comme jamais la partition de Berlioz.